La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le paysage du cinéma africain: Netflix a finalement décidé de ne pas renouveler la production de la saison 2 de Queen Sono. Une décision qui a suscité de vives réactions, tant la série était attendue par de nombreux cinéphiles.
L’annulation de Queen Sono, une onde de choc dans le monde du cinéma africain
Lorsque Netflix a annoncé son intention de ne pas poursuivre la production de Queen Sono, le cinéma africain a été secoué. Il faut dire que la série avait réussi à conquérir un grand nombre de téléspectateurs à travers le continent.
Cette série sud-africaine, première du genre produite par Netflix, avait reçu un accueil très favorable lors de sa sortie en février 2020. Queen Sono, mettant en scène une espionne au sein d’une organisation secrète, avait su captiver l’audience avec son mélange d’action, de drame et d’humour. Elle avait également su séduire par son casting majoritairement africain et sa représentation authentique de l’Afrique.
Alors pourquoi une telle décision de la part de Netflix ? La plateforme a évoqué des difficultés liées à la pandémie de COVID-19. Mais certains y voient également une conséquence du manque d’investissement de Netflix dans les contenus africains.
Le passeport africain, un frein à la mobilité du cinéma africain ?
Un élément à prendre en compte dans cette histoire est le rôle joué par les passeports africains. En effet, la production d’une série comme Queen Sono nécessite la mobilité de l’équipe de tournage à travers le continent. Or, les restrictions liées au passeport peuvent constituer un obstacle à cette mobilité.
Il faut savoir que sur le continent africain, les passeports ne sont pas tous égaux. Ainsi, les ressortissants de certains pays comme le Burkina Faso ou le Sénégal ont accès à plus de destinations sans visa que ceux d’autres pays comme le Togo ou la Côte d’Ivoire.
De plus, les procédures pour obtenir un visa peuvent être longues et coûteuses. Or, dans le monde du cinéma, le temps c’est de l’argent. Il est donc possible que ces difficultés aient pesé dans la balance lors de la prise de décision de Netflix.
La réaction des cinéphiles et des professionnels du cinéma africain
Face à l’annulation de la saison 2 de Queen Sono, les réactions ne se sont pas fait attendre. Les cinéphiles ont exprimé leur déception sur les réseaux sociaux. Les professionnels du cinéma africain, quant à eux, ont déploré une décision qui porte un coup à l’industrie cinématographique du continent.
Il faut dire que l’arrivée de Netflix en Afrique avait suscité beaucoup d’espoirs. On espérait que la plateforme de streaming investirait massivement dans les contenus africains, donnant un coup de boost à l’industrie cinématographique du continent.
Malheureusement, on constate que l’engagement de Netflix envers le cinéma africain reste limité. Certains pointent du doigt une stratégie de « tokenisme », où quelques contenus africains sont produits pour donner l’impression d’une diversité, sans véritable engagement derrière.
Vers une diversification des plateformes de streaming en Afrique ?
Face à la déception suscitée par l’annulation de la saison 2 de Queen Sono, certains appellent à une diversification des plateformes de streaming en Afrique.
En effet, Netflix n’est pas la seule plateforme de streaming disponible sur le continent. D’autres, comme Showmax ou iROKOtv, proposent également des contenus africains.
Il est donc possible que ces plateformes se positionnent pour prendre le relais de Netflix dans la production de contenus africains. Une chose est sûre, le public africain est demandeur de contenus qui lui ressemblent.
En somme, la décision de Netflix de ne pas poursuivre la production de Queen Sono est une déception pour de nombreux cinéphiles africains. Elle soulève également des questions sur l’engagement de la plateforme de streaming envers le cinéma africain et les difficultés liées à la mobilité sur le continent. Il est à espérer que cette situation sera l’occasion d’une prise de conscience et d’une mobilisation pour soutenir et développer l’industrie cinématographique africaine.